2014-03-16 19:23:32
Φωτογραφία για Grèce, Chypre et la crise ukrainienne
Savvas Kalèdéridès              (traduction Christian)

Dans notre article de vendredi dernier, nous avions caractérisé de mémorables les événements survenus en Ukraine, car l'Occident limite l'influence du facteur russe en Europe, et cela dans un pays d' importance stratégique pour les intérêts de Moscou et ayant des liens historiques avec la Russie, telle que la ville natale de l’épique cosaque Tarass Boulba.

Nous les caractérisions capitaux parce qu’ils clôturent en fait aujourd’hui le chapitre de la dissolution de l'Union Soviétique, l'Occident terminant son activité d'affaiblissement et de repoussement du facteur russe hors d'Europe, qui avait commencé au lendemain de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et ayant pour but de «contenir» la Russie sur ses frontières, lui laissant en Europe le seul bastion de la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko et l'enclave de Kaliningrad .


Ces développements capitaux, au-delà des réarrangements au sein de l'Ukraine elle-même, avec la réunification de la Crimée à la Russie, et peut-être l'autonomisation des régions russophiles de l'est et du sud de l'Ukraine, vont avoir un effet sur ​​un certain nombre de questions, qui, dans un sens ou l’autre affectent la Grèce et Chypre. 

Voyant que parallèlement au déroulement de la crise en Ukraine, l'UE soulève la question du gel de la construction du gazoduc South Stream, lequel a assuré son financement et les réserves nécessaires à son approvisionnement, la première chose qui vient à l'esprit de quiconque  regarde les choses de plus loin, est la chute du gouvernement Karamanlis, qui avait apparemment pris une décision d’une importance si capitale qu'il gênait apparemment  certains centres possédant une telle force capable d'initier et de créer les événements en Ukraine mais aussi dans l'Union européenne elle-même.

Cette évolution, d'autre part, en ce qui concerne le South Stream, étant donné que 70% à 80% du gaz russe qui est dirigé vers les marchés à forte consommation de l'UE passe par des gazoducs  traversant le territoire ukrainien, montre que l'Europe ferme volontairement et à dessein les routes d’accès au gaz russe, facilitant ainsi l'ensemble du plan d'exploitation des champs de gaz en Méditerranée Orientale et en Grèce, mais aussi la construction du gazoduc qui transportera ce gaz naturel vers l'Europe, et nous espérons pour notre part qu’il s’agira du Gazoduc de la Méditerranée Orientale (East Mediterranean Pipeline). 

Un autre développement qui concerne la Grèce est la réunification de la Crimée à la Russie et la possibilité qui s’offre pour les forces pro-russes dans les régions orientales et méridionales de l'Ukraine d’exiger leur autonomie, ce qui conduirait à l'exclusion de l’Ukraine pro-occidentale de la mer d'Azov et du Pont-Euxin (mer Noire). 

Une telle évolution rendrait l’Ukraine pro-occidentale un pays enclavé dépendant directement de l'Europe et la Russie dominante dans le Pont-Euxin (mer Noire), principalement au détriment de la Turquie, modifiant l'équilibre des forces en présence et lui permettant d’établir une nouvelle carte géostratégique dans la région. 

Et cela parce que la Russie dominante dans le Pont-Euxin (la mer Noire) exercera de facto pression sur la Turquie et le détroit du Bosphore, alors que parallèlement elle consolidera sa présence en mer Égée et en Méditerranée Orientale.  

Ces deux questions découlant de la situation en Ukraine, à savoir l'énergie et la géopolitique, devraient être une préoccupation majeure pour la Grèce et Chypre, en ce qui concernent nos intérêts nationaux et au vu des expériences négatives du passé, quand notre inexpérience géopolitique nous a coûté si cher, à notre pays et à l'hellénisme . 

S'agissant de géopolitique, la Grèce devra gérer politiquement la question de la présence de la Russie en mer Égée et dans la Méditerranée Orientale, étant donné, en particulier, l’intérêt perpétuel et le soutien de Moscou à Chypre, quelque soit la raison pour laquelle ces décisions furent prises. 

En qui concerne la composante énergétique, comme déjà mentionné, l'exclusion possible ou la limitation de l’approvisionnement de l'UE en gaz russe, privilégient les projets d’exploitation des gisements de Chypre et de Grèce, mais aussi la construction du gazoduc qui devrait transporter ce gaz naturel vers l'Europe. 

Et c’est là justement qu’il faudrait concentrer la plus grande attention, parce que si le gaz d'Israël et de Chypre était finalement transporté par un gazoduc passant par la Turquie, cela annulerait  le projet du gazoduc de la Méditerranée Orientale (East Mediterranean Pipeline), ce qui constituerait une défaite stratégique pour l’Hellénisme. 

De toute évidence, aux faits décrits ci-dessus, il faut y ajouter l'impératif indispensable de protection qu’Athènes devra assurer pour les 150.000 Grecs d’Ukraine et pour les 150.000 à 200.000 Grecs de Russie. 

Par conséquent, une fois de plus, le temps est venu, pour les stratèges d'Athènes et de Nicosie, de prendre à nouveau leurs crayons!

Journal «la démocratie du dimanche»

Savvas Kalèdéridès, d’origine pontique, est brigadier en retraite de l’armée de terre, retraite qu’il prit en démissionnant (2000) après la capture d’Abdulah Ocalan, le leader kurde, par la CIA, Mossad et la MIT turque, alors qu’il était en mission d’accompagnement à Nairobi, Kénya, pour le compte du renseignement grec. Cette mission lui avait été confiée vu qu’il parle couramment le turc.

Depuis lors il est devenu populaire en Grèce et à Chypre, par ses livres, traductions, publications, son blog InfognomonPolitics, ses conférences en province, à Chypre mais aussi dans la diaspora hellénique, et de nombreux articles d’analyses géostratégiques, géopolitiques concentrées principalement sur la Turquie et le problème kurde.

Il possède la maison d’édition Infognomon.

http://infognomonpolitics.blogspot.gr/2014/03/blog-post_7227.html#.UyW2FIX-RYE
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