2012-05-20 00:43:40
Φωτογραφία για Les révélations du Wall Street Journal sur Uludere
Le Monde

Les autorités turques sont embarrassées après la publication, le 16 mai, par le Wall Street Journal, d'une enquête attendue depuis de longues semaines, sur le massacre d'Uludere (Roboski en kurde), un village situé à la frontière avec l'Irak. 

Depuis, le sujet occupe la une de la presse turque.

Le journal rapporte, s'appuyant sur un rapport du Pentagone,  que les frappes de l'armée turque contre un groupe de contrebandiers qui franchissaient clandestinement la frontière, le 28 décembre dernier, officiellement confondus avec une colonne de combattants du PKK, auraient été le résultat d'un renseignementdélivré par les drones américains. Ce n'est pas vraiment un scoop. Les drones Predator surveillent la frontière Nord de l'Irak et fournissent à la Turquie les renseignements sur le PKK, comme le stipule un accord tripartite avec Bagdad.

L'armée et le gouvernement turcs sont sous pression depuis plusieurs mois et peinent à expliquer cette "bavure" contre des civils qui a profondément choqué l'opinion turque et kurde. Et selon plusieurs membres de la commission d'enquêteparlementaire, les images des drones montraient clairement qu'il s'agissait de civils.


L'armée turque a démenti jeudi les informations publiées par le WSJ. "Le rapport ne reflète pas la réalité", a répondu le chef d'Etat major Necdet Özel, dans un communiqué officiel publié sur le site internet des forces armées turques. "La première image détectée du groupe, dans cet incident, a été réalisée par un drone appartenant aux forces armées turques", ajoute cette déclaration officielle sans préciser quel a été le rôle exact des drones américains.

Le vice premier ministre Bekir Bozdag a souligné qu'une enquête judiciaire et administrative était en cours. Et le président Abdullah Gül, avant de s'envoler pour un long séjour aux Etats-Unis, où il participera au sommet de l'Otan à Chicago, a appelé les journalistes à faire confiance aux  sources de renseignements turques. Erdogan avait lui aussi déclaré que l'information avait été obtenue non pas par les Predator mais par les drones turcs.

Dans son enquête, le WSJ suggère également que l'armée turque a refusé des renseignements américains plus précis permettant d'identifier les intrus, si le doute existait encore. L'Etat major, dans sa réponse, a toutefois ignoré cet aspect de la question. Une faute soulignée par les éditorialistes turcs comme Eyyüp Can (Radikal) ou Ahmet Altan (Taraf).

Après le premier article, le WSJ publie un nouvel article vendredi pour répondre aux critiques et aux questionnements. Le rapport militaire américain que le WSJ a pu se procurer précise que le drone Predator était en patrouille le long de la frontière lorsqu'il a repéré ce groupe d'hommes et d'animaux en marche vers la frontière turque, avant d'en informer, à Ankara, la cellule de renseignement dédiée à la lutte contre le PKK. Selon le journal, les officiels turcs auraient ensuite demandé au drone américain de quitter la zone.
Πηγή
InfoGnomon
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